Interview



The Domi – InterviewRencontre avec Dominique Lemaire, l’artiste derrière The Domi, un projet indie pop né d’un profond besoin d’authenticité. Guitare en main, cœur à nu, il nous raconte son parcours, ses choix, et sa vision de la musique.Q : Qui es-tu musicalement ?
À la base, je suis guitariste, auteur-compositeur-interprète. J’ai toujours envisagé la musique comme un acte de création. Pour moi, la composition est le cœur de ma démarche. J’ai souvent eu des groupes autour de mes morceaux, mais c’est vraiment l’écriture et la naissance d’une chanson qui m’animent profondément.
Q : Quelle est ta vision artistique ?
Ma vision, c’est celle d’une musique qui dégage une énergie, une émotion. Le morceau doit d’abord me plaire. C’est la base. Il doit résonner avec quelque chose de vrai en moi. Je veux rester fidèle à ce que je suis, à mes valeurs. Même dans un monde musical très formaté, je n’ai jamais voulu compromettre ce que je fais. Je suis prêt à faire quelques concessions, mais jamais à trahir l’essence de ma musique.
Q : Comment naît un morceau chez toi ?
Tout part de ma guitare. Je gratte quelques accords, une mélodie me vient, et je chante en yaourt. Je laisse l’émotion me guider. Ensuite, je répète le morceau plusieurs jours, jusqu’à ce qu’il prenne forme naturellement. C’est un processus presque organique. Une fois que la structure est là, je passe à l’arrangement et à l’enregistrement.
Q : Tu travailles seul ?
Oui, je fais tout moi-même : les guitares, la basse, les claviers. J’utilise l’application Chordbot pour écrire les parties, puis je les exporte vers mon logiciel Reaper. Je mixe tout seul aussi, après deux formations qui m’ont permis de trouver mes réglages et mon son. J’ai un parcours d’autodidacte, j’aime ce côté artisan : faire naître un morceau de A à Z.
Q : Est-ce que tu composes pour toi ou pour les autres ?
Je compose d’abord pour moi. C’est un moyen de transcrire une émotion, un état d’esprit. Mais une fois que le morceau est là, je le façonne aussi pour les autres. J’espère qu’il touchera, qu’il suscitera quelque chose. Pour moi, la musique, c’est un lien intime, une transmission.
Q : Quelles ont été tes expériences marquantes ?
Avec mon ancien projet Énée, j’ai vécu deux très belles scènes devant 5 000 personnes après avoir gagné un concours. C’était intense. Mais avec The Domi, j’ai choisi de revenir à mes premiers amours : la composition et l’enregistrement. J’ai aussi eu des morceaux signés pour la synchronisation et trois titres diffusés sur FIP, une radio que j’aime beaucoup.
Q : Pourquoi sortir des singles plutôt que des albums ?
Ça me permet de rester dans l’instant. Le morceau sort quand l’émotion est encore fraîche. Il n’y a pas de décalage. Et ça garde le lien vivant avec ceux qui m’écoutent.
Q : Comment vois-tu l’industrie musicale aujourd’hui ?
C’est un monde particulier. Le star-système ne m’attire pas du tout. J’ai eu des opportunités, j’ai approché ce milieu, mais ça ne me ressemble pas. Ce que je veux, c’est vivre de ma musique simplement, en étant honnête. Et ça, oui, c’est très dur ! (rire)
Q : Que représente la musique pour toi ?
Un véritable médicament de l’âme. Je joue tous les jours. Je ne peux pas m’en passer. C’est ma façon de rester vivant, aligné.
Q : Et demain ? Quels sont tes projets ?
Je pense reprendre quelques scènes bientôt. Et j’espère concrétiser davantage dans le domaine de la synchro. Je continue à sortir des titres, à gérer mes réseaux, à faire vivre mon univers. Et surtout à transmettre ce que j’ai toujours voulu dire : que la lumière n’est jamais loin, qu’il faut faire confiance. Ce sont des morceaux d’espoir, d’élan.
Q : Un mot de la fin ?
Je pense souvent à cette phrase d’un label américain qui m’avait signé un morceau : “Never compromise your work. Never give up.” Ça me correspond assez bien.
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